Tout ce qu’il faut connaître au sujet de la future Politique Agricole commune.
Pourquoi l’Europe réforme-t-elle la Pac?
Créée en 1957 par le Traité de Rome, la PAC avait trois ambitions : améliorer la productivité de l’agriculture, stabiliser les cours des matières premières, et garantir la sécurité des approvisionnements.
Depuis, la libéralisation de certains marchés (comme le lait ou le sucre) a été menée à marché forcée. Et les objectifs environnementaux ont pris plus de place.
A chaque réforme de la Pac, l’enjeu reste toujours le vote du budget par les Etats-membres. Aujourd’hui, d’autres problématiques s’ajoutent : la volatilité des prix, la garantie d’un revenu agricole avec la sécurisation du premier pilier (les aides directes), la défense d’un marché intra-européen, l’assurance face aux aléas…
Quelle est la position de la France?
Emmanuel Macron s’est engagé à rendre la PAC « plus protectrice et plus réactive, en mettant en place des mécanismes de stabilisation des revenus adaptés à chaque filière tout en favorisant une agriculture plus respectueuse de l’environnement. »
Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et lui préciseront leur position en fonction du déroulement des Etats généraux de l’alimentation qui se dérouleront durant l’automne.
Quel est l’agenda?
En théorie, l’Europe doit se prononcer début 2019 pour une nouvelle PAC qui s’appliquera jusqu’en 2025. Les débats restent vifs entre les Etats-membres plus ou moins attachés aux mécanismes de régulation des marchés et au développement durable. De plus, les incertitudes liées au Brexit (budget, marché agricole commun…) risquent de ralentir les négociations.